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Avant le décès d'un proche

11 août 2016

La fin de vie de mon père

Mon père avait 78 ans quand il a commencé à faire des malaises chez lui. Il était diabètique avec de la paranoia. Quand il a vu les médecins ils nous ont dit que son diabète accélèrerai son vieillissement mental et physique.

Il vivait seul et j'avais peur pour lui. Je suis fille unique et tout reposait sur moi. On a tout fait pour lui. On a mis en place des aides sociales, j'ai vu une éducatrice spécialisée par Puteaux qui m'a beaucoup aidé. J'ai contacté les infirmières du centre Françoise Dolto et la croix rouge mais personnes n'étaient disponible pour nous aider.

Je suis allée voir une psychologue. J'ai eu un malaise une nuit tellement j'avais trop "tiré sur la corde". 
C'est à ce moment là, avec mon mari,  qu'on s'est dit que c'était trop pour nous.

Alors on a mis en place une tutelle pour nous aider.
Il était dans une clinique où les infirmières parlaient très peu.

La veille du lundi de paques : le dimanche 5 Avril 2015 je suis passée le voir il était 19h mais je ne l'ai pas trouvé. Pendant quelques secondes dans ma tête j'ai imaginé qu'il était mort. Je demande où est mon pere aux aides soignantes : elles ne savaient pas. Elles appellent le docteur sur le téléphone de la clinique avec qui je m'explique pendant un long moment. Le docteur m'explique que pour une question d'urgence on l'a emputé des orteilles du pied à l'hopital Foch. J'étais très choqué et en colère que ni la tutrice ni moi même n'étions pas au courant. Je lui ai fais part de ma colère, du manque de communication et du manque de professionnalisme de sa part.
Elle m'a expliqué qu'elle m'a laissé plusieurs messages. Elle mentait car  quelques secondes plus tard je verifiais sur mon tel portable il n'y avait que des appels en absences de la clinique. Elle me répondit qu'effectivement elle avait tenté de me joindre et qu'elle a oublié de me rappeler ! J'ai pleuré tous ce dimanche soir tellement choqué de cette histoire.

Malheureusement ce n'était pas un bon établissement mais il n'y avait plus de place ailleurs. En discutant avec les médecins au fur et à mesure ils me disaient qu'il ne remarcherai pas. 
Pendant un an et demi je suis allée le voir chaque dimanche après-midi. C'était très dur de le voir bloqué dans ce lit.

Plus le temps passait plus il perdait la tête. Il était dans un autre monde. Il ne se rendait pas compte dans quel état physique il était. Son état se dégradait tout doucement.

Septembre 2015

En rentrant  de vacances on me dit que mon père s'est fait taper par son voisin de chambre. J'ai bondi ! Heureusement rien de grave. Une nouvelle doctoresse qui s'occupe de son dossier est arrivée. Une vraie folle. On a discuté au téléphone. Elle fait un monologue toute seule et elle est incapable de m'écouter. Elle veut se debarrasser de mon père pour libérer une chambre. Elle est agressive et à des propos verbaux violent. Je n'ai jamais vu un tel manque d'écoute. Je me dis qu'il faudrait que je parle à la directrice de cette clinique mais je ne peux pas, je suis trop en colère pour l'instant.

Le mois de décembre 2015 à été le plus dur. Il ne parlait plus. On se comprenait juste en se regardant. Je l'aidais à manger. Il fallait que je trouve des solutions pour soulager mon coeur et mon esprit. J'ai bien cherché. Je suis allée voir un rabbin, j'ai lu des livres sur la fin de vie, je suis allée voir ma prof de yoga pour avoir des conseils  sur la méditation. Elle m'a conseillé des cours. Mais c'était tard et loin. C'est le livre de Christophe André sur la méditation qui m'a sauvé. Chaque jours de ce mois de décembre j'ai beaucoup méditer ça m'a fait beaucoup de bien, ça a calmé mes crises d'angoisses. J'ai tant prié pour que ce cauchemar s'arrete je n'en pouvais plus.

Janvier 2016

Le rabbin m'avait dit qu'il fallait que j'aille le voir avec des choses qu'il aime comme des objets qui reste par exemple. Cette après-midi là je lui ai apporté une balle en mousse (qu'il voulait que je lui donne un an auparevant). Il était allongé, il l'a prise dans sa main droite puis elle a roulé sur la couverture et m'a souri. J'avais les larmes aux yeux. J'ai sû précisément que c'était la fin. Je ne l'ai pas revu depuis.

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